Propagande par le fait

La « propagande par le fait », à ne pas confondre avec l'« action directe », est une stratégie d'action politique développée par une partie des militants anarchistes à la fin du XIXe siècle, en association avec la propagande écrite et verbale. Elle proclame le « fait insurrectionnel » « moyen de propagande le plus efficace »[1] et vise à sortir du « terrain légal » pour passer d'une « période d’affirmation » à une « période d’action », de « révolte permanente », la « seule voie menant à la révolution »[2].

La « propagande par le fait » utilise des moyens très divers, dans l'espoir de provoquer une prise de conscience populaire[3] : elle englobe les attentats, les actions de récupération et de reprise individuelle, les expéditions punitives, le sabotage, le boycott, voire certains actes de guérilla[4].

Bien qu'ayant été largement répandu au niveau mondial, le recours à ce type d'action reste un phénomène marginal, dénoncé par de nombreux anarchistes[4].

  1. Carlo Cafiero et Errico Malatesta, « Bulletin de la Fédération jurassienne » [PDF], , p. 1
  2. Compte rendu de la réunion de Vevey, septembre 1880, Archives nationales [Lesquelles ?] F7 12.504
  3. Christian Beuvain, Stéphane Moulain, Ami-Jacques Rapin, Jean-Baptiste Thomas, Révolution, lutte armée et terrorisme, tome 1, Paris, L'Harmattan, coll. « Dissidences », 2006
  4. a et b Thierry Vareilles, Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours, Paris, l'Harmattan, 2006[réf. incomplète]

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